JCVD

Par Yahiko

   « Oh la honte ! » Voilà les premiers termes utilisés par ma chère et tendre Nanou, quand je lui ai annoncé avoir payé pour voir ce film. C’est vrai, le tableau n’est pas franchement reluisant : un film sur JCVD avec JCVD. Vous vous souvenez peut être de « Street Fighter », « timecop »... Peu de bons films, en somme. Si ce n’est son rôle avorté dans « Prédator », où il jouait le monstre, rien de transcendant. Quand au réalisateur Mabrouk El Mechri, vous avez pu déjà entendre ce nom au moment de la sortie de son « Virgil » (film traitant du monde de la boxe) qui avait eu un certain succès tant critique, que public.



   Voici la situation de notre héros au prologue : Jean Claude Van Damme est un acteur en fin de vie. Entre ses frasques télévisuelles, son divorce et ses histoires de drogue, rien ne va plus. Notre cher belge n’est même plus choisi pour le cinéma d’action (on lui préfère Steven Seagal qui accepte de couper sa queue de cheval). En panne d’argent, JCVD se voit contraint de retourner dans sa mère patrie pour reprendre ses dernières économies, et ce, par tous les moyens.



   Attention, ce n’est pas un film d’action. Il tient plus du film d’auteur sur un héros des années 90 en perte de vitesse. Complètement loufoque dans sa réalisation, le film m'a laissé bouche bée pendant 1h36. On passe de situations hilarantes à d’autres beaucoup plus dramatiques, notamment au cour d’une scène monumentale (image ci-dessus), complètement hors du film, dans laquelle JCVD s’explique à propos de ses folies du monde réel.

   Mabrouk El Mechri voulait par ce film, rendre un hommage à l’idole de son adolescence, qui a maintes fois été trainé dans la boue. Il nous fait découvrir un JCVD bien loin de ses rôles habituels, capable d’autres choses que d’arracher la tête de pauvres criminels thaïlandais à coups de Highs kicks. Un acteur bourrés de talents qui mérite bien plus de respect que celui qu’on a pu lui accorder jusqu'à maintenant.

   Après une aussi longue carrière (dans des films plutôt très moyens), et des passages télés aussi risibles, réussir un tel retour est vraiment exceptionnel. J’ai envie de dire : « JCVD, Chapeau l’artiste ! »



Note 4/5

Yahiko, le 19 juin 2008


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