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[Rec] & Diary of the Dead

Par Yahiko





 

   Vous l’avez peut être remarqué, comme chaque année, la fin du mois de juin est la période de la fête du cinéma. Avec le bon plan découvert cette année, de la première place achetée au prix fort de 3,80 € (en cinéma associatif), puis 2 euros pour chaque film (sous réserve de présentation du passeport cinéma), l’occasion était trop belle pour ne pas en profiter. Ce fut l’occasion avec mon compère « Nobody Like’s Me » (que vous ne connaissez pas) d’aller se faire des toiles.



   Une question doit vous venir à l’esprit : pourquoi une critique pour deux films ? La raison me semble évidente car ces deux films traitent approximativement du même sujet, et qui plus est, de la même manière (enfin à mon avis). De plus nos deux œuvres ont reçu des récompenses au même festival du film fantastique de Gérardmer.

   Commençons par un résumé de l’ouverture de [Rec]. Angéla est une jeune journaliste d’une chaine régionale espagnole. Son job est de suivre deux pompiers au cours d’une nuit de garde. Comme tout bon journaliste (du moins journaliste télé), plus les images sont choquantes, plus le reportage risque de plaire. Le mot d’ordre est donc "n’arrête jamais de filmer". Au beau milieu de la nuit, notre équipe de pompier est appelée pour une intervention dans un immeuble où une vieille femme semble avoir perdu la boule. Hélas pour Angéla, la situation empire dramatiquement, et tout l’immeuble se retrouve mis en quarantaine.



   Maintenant, voilà le petit synopsis de Diary of the Dead. Au cours d’une soirée, des étudiants en cinéma sont en plein tournage d’un film d’horreur (film de fin d’étude). Durant la nuit, ils apprennent par la radio qu’un peu partout au « States », les morts ne le restent pas et recommencent à bouger. Effrayés, nos jeunes étudiants vont tenter coûte que coûte de rejoindre leurs familles à quelque 300km du lieu de tournage. Les nombreux arrêts de ce road trip va conforter l’idée du jeune cameraman de l’équipe : de filmer tout se qui se passe pour que le monde sache la vérité.



   Vous l’aurez probablement compris : de nombreux points communs existent entre ces deux films. En effet ceux-ci cherchent à dénoncer les médias qui nous montrent toujours plus de violence. Et ce à travers de film d’horreur ou "l’homme est un loup pour l’homme". Un autre point commun réside dans la manière de filmer l’histoire. En effet, les deux films sont réalisés en caméras à la main, donnant plus de vigueur à l’action et plus de force à l’horreur (à la manière Cloverfield). J’ai vu ces deux film le même après-midi, et j’ai été très surpris qu’un même thème présenté selon un même mode opératoire, puisse donner des résultats aussi inégaux.

   Diary of the Dead est réalisé de manière très classique, et malheureusement trop américaine. Ainsi presque tout les pires clichés du film d’horreur à la sauce U.S. sont présents. Notre groupe d’étudiant comporte une pine-up (blonde évidemment), une autre pine-up mais qui ne s’assume pas (brune cette fois ci), deux gros balourd décérébrés (Alias les joueurs de football américain), un Geek (avec de grosses lunettes noires pourries), et enfin un vieux prof (le maître à penser traumatisé par son combat au Vietnam - ou un truc du genre - avec un charisme d’huître). Le cameraman est aussi un personnage, mais durant tout le film, on a l’impression qu’il fait partie d’une réalité parallèle, inaccessible à nos charmants Zombies. Fait étrange pour un film d’horreur américain, aucun Afro-Américain ne meurt au tout début du film (en l’occurrence, les premiers cas de zombification sont des « immigrés mexicains »). Un autre personnage fait une brève apparition : l’Amish sourd muet (qui joue le rôle du clown de service). A la manière d’Arturo Brachetti, nos lascars ont le don de modifier leur psychologie à chaque nouvelle scène.



   Pour la réalisation, on note que la caméra bouge très peu pour un film censé être en "caméra portée". Comme vous vous en doutez, ce film ne m’a pas vraiment inspiré. Je me suis questionné sur le pourquoi du "comment a-t-on pu lui décerner le prix de la critique à Gérardmer ?" A mon avis la réponse est très simple, George A. Romero, le réalisateur de cette bouse est le créateur du genre « film de zombie ». Il est donc considéré un peu comme le dieu du cinéma de zombie (et un dieu, on y touche pas apparemment). Je dirai simplement que ce vieux réalisateur ne fait preuve d’aucune d’originalité pour ce film. Pire encore, il essaie de donner un sens politique à un film qui est, en réalité, une ode à l’inintelligence. Après Night of the dead, Day of the dead, Land of the dead, un réalisateur en mal d’inspiration nous maudit avec son Diary of the dead. Son prochain film s’appellera peut être Coconut of the dead (en espérant qu’il finisse par assumer sa médiocrité). Bref, un film d’horreur bien drôle qui ne répond, mais alors pas du tout, à un bon film du genre, mais qui s’apparente plus a une comédie merdique avec Jean Reno.



   Pour [Rec] les choses sont diamétralement opposées. La manière de filmer laisse paraître une tension presque palpable. Manuel Velasco (qui joue Angéla) interprète à merveille la frayeur, et nous laisse bouche bée. Les décors peu nombreux ont cette ambiance bien crade et oppressante (un peu comme dans le jeu max payne), et rien, absolument rien n’est épargné. La violence peu paraître crûe mais pourtant, elle semble ultra réaliste dans une telle situation.



   Comme vous avez pu déjà le constater, il est infiniment plus facile (et drôle) de faire une longue critique sur un film qualifié de merdique, que pour un film que l'on a adoré. Voila pourquoi je vais m’arrêté la pour [Rec]. Je vais tout de même ajouter que ceux qui ne supportent pas les films d’horreurs n’y trouverons pas leur compte, et que ceux qui ont eut le mal de mer pendant Cloverfield (à l’instar d’Estyaah) risquent le reflux gastrique.



Note : - Diary of the dead 0.111/5 (bah oui, j’ai bien ri quand même)
Note : - [Rec] 4.5/5

Yahiko, le 2 Juillet 2008


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