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La Perspicacité Ou l’histoire d’un détective paumé

du 08/08/03 au 04/11/03



   M.Un sortit de son petit appartement de 70 m² dans le 78ème arrondissement de Paris. Il traversa la rue, d’un air guilleret, le regard vers le ciel bouché, ce qui l’empêcha de voir la splendide Citroën Visa, qui le renversa. Trois jours plus tard, M.Un pouvait de nouveau marcher. Le conducteur, une personne de 82 ans, qui avait légèrement étranglé un honorable père de famille, et lui avait piqué sa voiture, fut donc arrêté, et condamné à un mois de prison ferme. Il en pris malheureusement à perpétuité : il mourut quelques jours après ; d’une balle venant d’on ne sait où, entre les deux yeux, après la visite de M.Un. Ce fut un accident d’autant plus regrettable que la victime n’avait même pas purgé sa peine.
   La femme de M.Un était morte une semaine plus tôt, dans un accident de cuisine : un couteau lui était malencontreusement rentré dans le cœur, par le dos. Les hypothèses du suicide étant écartées, on a conclu à un accident. M.Un en fut très affecté les premières minutes, mais, dès le lendemain, il fit une grande fête.
   Gouénom le détective se leva debout de son lit, et descendit en bas pour aller manger de la bouffe. Il était toujours dans le pâté brumeux, le matin, en début de journée, mais son café nerveux lui donna un peu d’énergie vitalisante pour sortir dehors. Arrivé devant son cabinet où il travaillait, il rencontra pour la première fois cette personne qu’il n’avait jamais vu : Gouénom se la décrivit intérieurement pour lui : c’était une femme féminine, habillée, et avec des cheveux. Pas du tout le genre de femme qui l’intéressait.
   « -Bonjour, je peux vous aider ? parla-t-il.
-Oui, répondit la femme, souriante, mais pourtant fâchée, sous son faciès hilare.
-Je ne vous crois pas ! s’esclaffa le détective très sobrement.
-J’ai besoin de vos services, dit la femme en pleurant à chaudes larmes.
-calmez-vous, enfin ! Venez avec moi, je vais vous faire un café bien tassé.
-Je vous remercie, cria-t-elle à tue-tête en sautant à pieds joints dans une flaque de boue, située dans le hall de l’immeuble.
-Vous venez de loin, comme ça ? chuchota Gouénom, en passant devant une panthère, garée au beau milieu du couloir.
-De Paris, répondit-elle, riant de plus belle, et donnant un grand coup de pied rageur dans le derrière de la panthère.
-Oh, ça va, vous auriez pu venir d’un pays lointain, comme l’Ongolie, par exemple, philosopha-t-il.
-Je m’appelle Laurie Culaire, bougonna la femme, le petit doigt en l’air, d’un ton solennel.
-Et vous avez besoin de moi pour résoudre une affaire insoluble et si étrange que je m’en mangerais l’oreille droite ? chanta Gouénom en louchant.
-Non ! C’est juste une histoire d’accident fortuit, fit Laurie avec de grands gestes inutiles.
-Ça me rassure, alors. Tenez, voilà le café, hurla le détective en faisant l’équilibre sur la tête. »
   Roulant des yeux effarés, Mme Culaire se lança en avant, et avala le café avec la tasse, pour ne pas qu’elle se casse. Le choc fut si doux, qu’elle se fendit presque le crâne contre une boule de pétanque pendue au plafond. Le détective pris alors la boule, et la lança à travers la fenêtre du 15ème étage, avec vue sur la rue commerçante. Laurie embrassa fougueusement l’imprimante, et se tourna vers Gouénom.
   « -Je vais tout vous raconter.
-je suis tout ouïe, répondit le convive en se bouchant les oreilles avec des algues. Je vous écoutille !
-C’est ma sœur qui est morte et je soupçonne son mari d’être son assassin.
-Ha !
-Vous êtes la seule personne à qui me fier ; on m’a dit que vous étiez le meilleur détective, depuis l’invention des cacahuètes à la sauce chocolat-mayonnaise.
-Ho !
-Voulez-vous m’aider ?
-Très intéressant.
-Merci, merci, merci, merci, fit la femme en pouffant de rire.
-Où va-t-on ? demanda Gouénom d’un air joyeux, et qui venait d’enlever ses algues en les coinçant dans le fax.
-Direction : Paris 78ème, haleta Laurie, en roulant dans le couloir plein de tessons de tasses de café. »
   Ils partirent donc tous deux pour un long voyage : ils prirent tout d’abord le taxi, qui les mena en 11 minutes et 29 secondes devant la modeste demeure de M.Un. Alors, ils se mirent à marcher, marcher, et encore marcher pour traverser la rue. Gouénom défonça discrètement la porte avec un bélier portatif, et cria :
   « -CHUT ! NE FAITE PAS DE BRUIT, SI QUELQU’UN NOUS REPERE…
-Et bien quoi ?
-Vous avez raison, on peut très bien dire que nous sommes des cambrioleurs, après tout, si on nous trouve.
-Allons-y, dit Mme Culaire en reculant. »
   Gouénom entra en premier et se décrivit la pièce pour lui-même en son esprit ; en tant que détective, il avait le sens du détail : la télévision était étrangement située dans le salon, et le frigo dans la cuisine, alors que le lit était dans la salle de bain. Laurie Culaire entra à son tour, et dit :
   « -Ici ! Il y a une trace de cendre : c’est le certificat d’études physique d’Auward.
-Qui est Auward ? demanda poliment Gouénom en faisant des bras d’honneur.
-C’est l’oncle du frère de la sœur du petit-fils de la femme de son père.
-Du père d’Un ?
-Mais non, du père D’Rit.
-Ah, le fils du père de l’oncle de la fille de sa femme ?
-Oui, la petite Fure.
-Les histoires de famille, ça m’en passe et des meilleures, bafouilla le détective en sautant à pieds joints sur le superbe lecteur de DVD.
-Repartons petit à petit, dit Laurie en le prenant par la main et en tournoyant comme une toupie électrique. »
   Ils repartirent donc en refermant la porte avec du scotch, en mettant des serpillières de bienvenue sur les fenêtres, et revinrent au cabinet de Gouénom, en traversant à nouveau la rue. En fait, le taxi les avait couillonné à l’allé, ils étaient déjà en face de l’immense résidence de M.Un ; mais, ni l’un, ni l’autre ne s’en rendit compte, l’affaire était déjà assez complexe comme ça.
   « -Mais que ferait Un s’il n’avait pas une assurance anti-effraction ? se demanda M.Dedieu (C’est ainsi que Gouénom s’appelait).
-Je pense qu’il n’aurait pas mangé jusqu'à ce qu’il ait assez d’argent pour s’acheter un nouveau lecteur de DVD, répondit Laurie en tournant la tête à 180°. C’est ainsi que l’on fait chez nous, mais, généralement, quand c’est la maison qui brûle, on crève avant…
-Je compatis, débita le détective, à une vitesse qui aurait effrayé un escargot boiteux.
-Bon, on peut rentrer ? Cela fait maintenant 11 minutes et 29 secondes qu’on attend devant la porte, ronchonna Mme Culaire en bavant de rire. »
   Nos deux protagonistes rentrèrent donc, et s’assirent l’un en face de l’autre siège et l’autre devant l’imprimante, avec appétit.
   « -Au fait, quel est le but de notre mission ? caqueta le détective, en s’enfuyant sous le bureau.
-Nous devons retrouver l’assassin de ma sœur, qui est morte d’un arrêt du cœur… fit-elle en courant s’accrocher au lustre qui pendait au mur. Je soupçonne son mari, cria-t-elle calmement en regardant la panthère passer.
-Il ne faut jamais soupçonner quelqu’un avant de le reconnaître comme coupable, dit Gouénom, pensif, en temps que connaisseur. Il faudrait que je rencontre Un, Rit, son frère, la femme de ménage, le jardinier, le plombier et l’éboueur, pour les interroger…
-Vous croyez que pour son balcon d’un mètre sur deux, Fossa-Pure aurait besoin d’un jardinier ? s’affola la femme, devenue rousse de peur.
-C’est le beau-frère de Grinde ? sourit le détective, avec une mine de schizophrène passif.
-Oui ! hurla Laurie en se bouchant le nez.
-Parlez-moi de la femme de Fossa-Pure, susurra Gouénom Dedieu au pied de Laurie Culaire. »
   Ils parlèrent donc de la famille de l’un, de la femme de l’autre (Un, en l’occurrence), jusqu'à ce que le soleil soit haut dans le ciel d’un gris profond, gorgé d’espoir (et de pluie), et observèrent cette fabuleuse éclipse. Après tout cela, Gouénom en savait autant que la voisine du troisième étage à gauche de 53 ans de M.Un. Laurie Culaire repartit, laissant le détective dans une profonde perplexité, et sur un dilemme cruel : dîner avec son chat le lendemain soir, où le jeter par la fenêtre de son cabinet…
   M.Un rentra chez lui, et fit son air bovin habituel aux moments de coïtitudes surprises, et d’ébahissements inattendus : il devint rouge comme une banane en voyant sa porte en carton pâte légèrement déchiquetée, et maladroitement recollée, mais se calma quand il vit son matériel Hi-Fi en morceaux. Il les recouvrit avec des serpillières, qu’il prépara ensuite en ragoût. Sa maîtresse arriva, et sonna goulûment à la porte.
   « -J’arrive ! proféra Fossa-Pure en entonnant un air de troïka espagnole. »
   Mais il était trop tard : en s’appuyant contre la porte, Sacamme passa à travers le mur (qui était en papier maché).
   « -Excuse-moi, batifola-t-elle en se limant les ongles de plaisir, mais, de toutes façons, c’était franchement moche. Surtout les fleurs roses sur un fond marron-gris dans ta chambre à coucher.
-Tu es bien gentille, pleura M.Un, et, se reprenant : c’est déjà une clémence scénaristique de posséder un appart, alors, ne critique pas. Et puis, ce n’est pas le papier peint qui t’intéresse quand on est dans la chambre à coucher.
-Certes, mais si tu le changeais, je pourrais enfin m’intéresser à quelque chose, parla Mlle Erde en pensant, ce qui lui arrivait relativement rarement… »
   En effet, brune de nature, sa coloration avait quelque peu altéré son potentiel cognitif : elle s’était teint les cheveux en vert barby, celui qu’utilisent les gens de bon goût pour repeindre leurs chiottes jaunes cramoisies.
   Fossa-Pure et Sacamme, ne pouvant donc plus utiliser la chambre à coucher, allèrent dans l’armoire, et jouèrent à cache-cache.
   Au même moment, dans le 189ème arrondissement, un homme louche s’approcha d’une banque. Il s’arrêta, regarda sa montre, avança, bifurqua, vers la gauche, recula, bifurqua vers la droite, fit le tour d’un lampadaire, puis continua son chemin vers l’inconnu. En fait, il était ivre.
   Au bout d’une heure, Sacamme réussi enfin à trouver Fossa-Pure, au détour d’un pantalon sans fond, entre une chaussette trouvée et un slip dont la taille ferait rire un kangourou irlandais. Ils ôtèrent alors leurs guenilles, et jouèrent ensemble à la chenille…
   De son côté, Laurie réfléchissait en marchant, ce qui lui valut trois crottes de chien et un parcmètre. Après avoir faillit provoquer deux accidents en traversant la rue, elle arriva chez le coiffeur, et se rendit compte que ce n’était pas là qu’elle voulait aller. Elle fit demi-tour, et retourna chez elle. Quelle ne fut pas sa surprise lorsqu’elle s’aperçut que le plastique qui scellait la porte était fêlé. Quelle était la personne qui avait fait cela ? Son esprit s’embrouillait, mêlant toutes ces interrogations… En fait, Laurie s’aperçut que c’était normal. La fente n’était que le chambranle de la porte… Elle ne put dormir cette nuit là, mais dès le lendemain, Mme Culaire rejoignit Gouénom Dedieu, qui cherchait son chat, malgré l’heure, plus que matinale (environ midi moins dix).
   « -Alors, du nouveau ? siffla le détective, lorgnant sur le manteau de fourrure de Laurie.
-J’ai pensé à quelque chose, cette nuit, affirma-t-elle, elle-même étonnée de pouvoir dire cela.
-Quoi ?! questionna Gouénom, sur un ton monocorde, en faisant des bulles de papier.
-On a trouvé les restes du certificat d’étude de Auward, donc, voilà le problème qui se pose : qui l’a amené ? Et, sachant qu’Auward est le beau-frère de Grinde et de l’hypothétique jardinier de Fossa-Pure, on peut s’interroger sur les liens et relations avec sa femme, la grosse Jeiffe.
-Surtout qu’il a ma tare. Tu es sûre qu’il n’a pas mordu des dés ?
-Pardon ? renifla Laurie, avec grâce.
-Ou des C.D. ?
-Je ne comprends rien ! acquiesça-t-elle avec panache.
-Tu ne lis jamais les journaux ? déclama le détective en se tapant la tête contre son chat. Le jardinier est mort !
-Mince alors, c’était une de nos pistes !
-Oui, c’est embêtant, dit Gouénom, d’une voix poly corde.
-Bon, bah tant pis, on ne pourra pas l’interroger, chanta-t-elle en bavant de plus belle.
-Allons donc voir Auward, rit M.Dedieu, se mouchant dans sa cravate rose à pois verts. Il pourrait nous renseigner… »
   Et, ils y allèrent. M.Un et Mlle Erde, ressortis de l’armoire, parlèrent de leur projet de mariage :
   « -Maintenant que tu as assassiné ta femme, ton jardinier, témoin de la scène, t’être vengé du vieux qui t’a renversé, et brûlé un faux certificat d’étude d’Auward, nous pouvons nous marier en toute tranquillité, n’est-ce pas mon chérichou ? souffla Sacamme en se léchant les babines.
-Oui, il n’y a plus de remparts à notre amour intangible et introverti, ronfla Fossa-Pure. »

   « -Je crois que c’est la troisième à gauche, rigola Laurie en sautant d’impatience.
-Ah, la voilà : Mr and Mme Rit, énonça le détective, tout surpris. »
   Le doigt du Gouénom avait à peine touché la porte, qu’elle s’écroula sur lui. S’extirpant tant bien que mal, il se releva sur la tête. Mme Rit sortit d’un air joyeux :
   « -Excusez-moi !
-Je vous en prie, répondit énergiquement Laurie, d’un air pas convaincu. »
   Elle s’enfuit en rampant, et disparut dans les ténèbres du soleil au zénith. Rentrant discrètement dans l’appartement, les deux protagonistes se mirent à chantonner en cadence. Au bout d’un moment, Gouénom aperçu Auward, affalé dans le canapé, devant la télévision, un verre de champomy à la main, et la télécommande de l’ouverture du garage dans l’autre.
   « -Bonjour, entonna le détective, d’un ton à se faire suicider un clown. Je suis détective et j’enquête, avec ma cliente, sur l’étrange mort de Mme Un, et celle de votre frère, M.Rit, le jardinier de M.Un.
-Ah ? déclara Auward.
-Bonjour, je suis la belle-sœur de M.Un, brailla Laurie. Je pense qu’il a tué sa femme. Mais nous avons retrouvé votre certificat d’étude brûlé chez lui, et notre piste, votre frère, qui est aux cieux, est, que notre volonté, en fait, que notre règne feigne, en notre sain esprit, amène qu’il ne fut point coupable.
-Ha… Okay, euh… discourut-il. Mais mon certificat d’étude physique est là : sur la cheminée mécanique.
-En effet, fit Gouénom, imitant un ventriloque enrhumé. Comment se fait-il que nous l’avons trouvé chez Fossa-Pure ?
-Je ne sais pas, clama Laurie en sautant d’une narine à l’autre. Je vous remercie, Mr.Rit, nous vous recontacterons sans doute plus tard.
-Je vous en serais gré, rougit Auward en levant les pieds au ciel. »
   Tous deux repartirent, et, en chemin, ils réfléchirent (non sans difficultés) au problème.
   « -Mais pourquoi as-tu précipité notre départ de chez Auward ? extrapola Gouénom en déglutissant bruyamment.
-Il n’avait pas l’air innocent, ricana Laurie en se frottant énergiquement l’oreille droite.
-Mais il faut aller voir M.Un, maintenant, c’est la seule personne importante que nous n’avons pas interrogé !
-Okay, pas de problèmes, mais s’il n’était pas chez lui ? Serons-nous à sa porte ?
-Je te rappelle, petite cochenille essorillée, que j’ai défoncé sa porte en carton pâte, hier, cracha-t-il, d’un ton guilleret en faisant des parallélépipèdes ovales avec ses doigts.
-C’est bien vrai, allons-y, divergea Laurie avec panache. »
   Il se dirigèrent alors vers chez Fossa-Pure, et rencontrèrent un homme avec une cagoule, qui allait braquer une banque. N’écoutant que leur courage, le détective et Mme Culaire s’enfuirent bruyamment en sautant à cloche-pied. Ils arrivèrent enfin chez M.Un, et frappèrent à la porte. M.Un apparut, un tournevis à la bouche, une cigarette à la main.
   « -Euhm… Désolé pour la porte, s’esclaffa sérieusement Gouénom.
-A qui ai-je l’honneul ? Siouplé ? fit M.Un avec un ton rappelant un espagnol russophile.
-Je m’appelle M.Dedieu, s’étonna le détective.
-Je suis ta belle-sœur, débita Laurie.
-Ah, oui, c’est vrai, je t’ai vu avant-hier. D’ailleurs, j’en ai perdu le goût du tabac, bêla-t-il en avalant son tournevis, et enfonçant énergiquement sa cigarette dans la serrure de sa défunte porte.
-Je voudrais vous poser quelques questions, dégobilla Gouénom, mais en se mettant la main devant la bouche.
-Non ! Je suis innocent ! Ce n’est pas moi qui ai tué ma femme, ni moi qui ai tué mon jardinier, ou même le vioque qui m’a renversé, pleura Fossa-Pure en croisant les doigts.
-Qu’y a-t-il, chéri ? fit une voix douce et fluette, sortant du micro-onde.
-Ce n’est rien, déclara M.Un en sautant d’une narine à l’autre. »
   Sacamme sortit du micro-onde, et se présenta aux deux protagonistes. A l’entente de son nom, ils faillirent s’étouffer de rire, et la félicitèrent ce cette illustre blague carembar. Ils se lancèrent alors tous ensemble dans un concours sans merci… Quelques heures plus tard, Gouénom reprit enfin son interrogatoire :
   « -Mais si vous n’avez tué personne, seriez-vous innocent ? réfléchit-il à voix haute.
-Mais alors, qui serait le coupable, et qui aurait brûlé le certificat d’étude d’Auward chez vous ? demanda prudemment Mme Culaire.
-Ce doit être Auward lui-même, sinon, qui d’autre ? rétorqua Fossa-Pure, siphonnant une bouteille de vodka pleine d’eau.
-Vous avez raison, hurla le détective en se bouchant les oreilles : vous avez gagné le concours de blagues carembar, et, en plus, les absents ont toujours tord.
-Merci, Gouénom, je vous en suis très reconnaissante, dit Laurie d’un ton monocorde.
-Je n’ai fait que mon devoir, hurla à nouveau M.Dedieu en sautant partout dans l’appartement. »
   Le soir même, Laurie se rendit au cabinet de Gouénom, qui enterrait son chat dans les chiottes, et le paya grossièrement en liquide.
   « -Ehum… C’est gentil, mais… Attention à la moquette, brailla le détective, d’une voix concorde. »
   Trois jours plus tard, Auward se faisait arrêter, sa femme, assassiner (on ne sait pas trop par qui, d’ailleurs. D’après le détective, ce serait l’œuvre de Auward, bien qu’il fut en prison, mais de toute façon, il n’était plus sur l’affaire…). Notre innocent fut donc jugé, et condamné à la prison à perpétuité. Quant à l’assassin de Mme Un, du vieux, du jardinier et de la femme de Auward ; Fossa-Pure, il se maria avec Sacamme, et vécu heureux, car il n’eut pas d’enfant.




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