La saga des Prince of Persia commence il y a bien longtemps, en deux dimensions, sur des écrans encore bicolores. Le but du jeu était de sauver la princesse des griffes de l'affreux vizir en moins d'une heure. Il y a plus de vingt ans, les animations "réalistes" (pour l'époque) avaient fait sensation. En effet, le frère du développeur avait effectué des mouvements, ensuite retranscrits dans le jeu. La "motion capture" était née. S'en suit alors un second opus (PoP - The Shadow and the Flame), plus coloré, puis un troisième (PoP 3D) en trois dimensions (sorti en 1999). Ressemblant un peu trop à Tomb Raider, et étant un peu trop rigide, ce dernier fait un gros flop.

   C'est alors qu'en 2003, un nouveau Prince of Persia pointe le bout de son nez. Une nouvelle génération, pour mettre tout à plat, et repartir sur un bon pied. Le but des développeurs est de frapper un grand coup, comme à l'époque du premier Prince of Persia, mais avec les moyens d'aujourd'hui (de 2003), tout en oubliant l'épisode (raté) de Prince of Persia 3D...

   Contrairement aux précédents opus, le but n'est pas de sauver la princesse. Non, cette fois-ci, un scénario est bien présent, et très sympatique. Toute la phase du jeu n'est que le récit que le Prince fait à la Princesse, et tout gravite autour de cela. Par exemple, lorsque l'on souhaite quitter le jeu, en plus de la traditionnelle confirmation, on peut entendre le Prince nous demander : "Voulez vous que je parte avant de finir mon histoire ?". De même, lorsque l'on meurt, le menu apparaît, et le prince nous dit une phrase du style : "Non, non, ça ne s'est pas passé comme celà". Ce sont des petits plus qui nous mettent bien dans l'ambiance...

   Après une bien belle cinématique, nous prenons les commande alors que le Prince et l'armée de son père attaquent un palais. Ce premier niveau fait office de tutorial. La prise en main est très rapide, et dès le début, on est impressionné par les mouvements que l'on peut effectuer avec tant de facilité. Que ce soit pour atteindre un endroit ou pour combattre, le Prince adore s'envoyer en l'air ! Tout est très aérien, mais pourtant, on arrive y croire. En fait, notre héro est plus un gymnaste qu'un guerrier. Et pour une fois, c'est bien les passages "plateformes" qui sont les plus intéressants dans le jeux, contrairement aux calvaires des anciens Tomb Raider, ou encore de quelques FPS en mal de durée de vie...

   Le Prince que nous contrôlons est ici un jeune adulte, encore un peu insouscient. Pour avoir les honneurs de son père, il va récupérer la Dague du Temps, puis, à cause du Vizir, libérer les sables d'un grand sablier, transformant toute vie en monstre. Seuls trois personnages sont protégés : le Prince, grâce à la Dague, la Princesse (du royaume attaqué au début) grâce à son médaillon, et enfin, le Vizir grâce à son baton. Tout au long de l'histoire, nous allons tenter de retrouver le Sablier pour le refermer, et ainsi arrêter la progression des sables. Evidemment, le Vizir n'est pas d'accord, et toutes les créatures des sables (les personnes et animaux transformés) veulent votre mort.

   Heureusement, la Dague que vous possédez a des pouvoirs pour le moins étonnants : le rappel, qui permet de revenir dans le temps jusqu'à quelques secondes, très pratique lorsque l'on meurt, le ralentissement, qui permet d'apréhender plus facilement, ce qui nous entoure (surtout pendant les combats), le "gel" d'un ennemi "dans le temps", ce qui nous donne l'occasion de l'achever rapidement, et enfin, l'ultime pouvoir, qui s'apparente au gel, mais pour tout un groupe d'ennemis, ce qui permet de se sortir des situations délicates. Lorsque l'on combat un monstre, l'épée du prince ne suffit pas, car ceux-ci se relèvent. Pour les en empêcher, il faut capturer leur sable en les poignardant avec la Dague. Ils disparaissent alors avec un grand hurlement. Il exsite plusieurs types d'ennemis, et certaines attaques sont possibles sur les uns, mais pas sur les autres. C'est pourquoi il faudra bien identifier les différents monstres (pas si nombreux que ça), pour ne pas devoir se retapper le passage.

   Quelques phases du jeu sont tout bonnement des puzzles, sans même d'accrobaties, et nécessitent un peu de logique. Tout cela construit un univers et un histoire très jolie, teintée de mélancolie. En effet, Prince of Persia - The Sands of Time (Les Sables du Temps en français) et le premier jeu d'une trilogie, composée aussi de "Warrior Within" (L'Âme du Guerrier) et "The Two Thrones" (Les deux Royaumes). Tout cela est porté par des graphismes colorés, dont la teinte récurrente est le bleu. Des décors grandioses, une ambiance "mille et unes nuits" telle qu'on la connait, nous emportent dans un univers onirique, dessiné par Raphaël Lacoste, aussi coupable des Prince of Persia suivant, et du magnifique Assassin's Creed.

   En conclusion, Prince of Persia - The Sands of Time, sortit en 2003, jeu d'aventure et de plate-forme, révolutionne ce genre, grâce à une jouabilité exemplaire, un scénario passionnant et des graphismes impressionnants. En un mot, un chef d'oeuvre, qui va inspirer une nouvelle génération, comme ses suite, mais aussi les Tomb Raider, qui reprendront cette jouabilité...

Pour voir quelques vidéos de Prince of Persia - The Sands of Time, allez donc par là...


Estyaah, le 25 avril 2008

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